La commission d’évaluation de l’INRIA a diffusé un certain nombre de recommandations à destination des chercheurs (jurys, directeurs de thèse, candidats aux concours, aux promotions) concernant les publications parues chez MDPI et Frontiers.
Plusieurs pratiques chez ces éditeurs posent questions :
- délais extrêmement courts de relecture
- beaucoup d’articles publiés dans des special issues
- une recherche automatisée des rapporteurs par des algorithmes non publics
- des critères d’acceptation opaques
- l’utilisation de noms très proches de revues existantes
La commission d’évaluation invite à la plus grande vigilance, en demandant :
- la relecture des contenus des articles lors d’évaluation de chercheurs
- d’indiquer clairement ce que revêt les taches éditoriales chez ces éditeurs
- d’orienter les jeunes chercheurs vers des revues et des conférences aux pratiques scientifiques exemplaires
Tout comme l’INRIA, le CNRS, recommande la plus grande vigilance vis à vis de ces éditeurs. D’autant que de plus en plus de chercheurs publient dans « ces revues grises » : MDPI troisième éditeur mondial en nombre annuel d’articles et pour le CNRS il est le second éditeur en terme de montants d’APC payés. En 2023 pour IMT Mines Albi le nombre d’articles publiés chez MDPI a augmenté de plus de 160% par rapport à l’année 2019.