Une étude publiée dans Arxiv et résumée en français par Benoit Pier (Directeur de recherche au CNRS au Laboratoire de mécanique des fluides et d’acoustique – LMFA) et Laurent Romary (Directeur de recherche, Inria), analyse l’explosion du nombre de publications scientifiques sur la période 2016-2022 et son impact sur le travail de validation par les pairs et la veille scientifique. Il en ressort que le temps accordé à obtenir les résultats, à les valider et les vérifier diminue. En témoigne les durées de relecture toujours plus courtes chez les éditeurs, notamment MDPI, Frontiers, et Hindawi qui ont vu, par ailleurs, le nombre d’articles publiés dans des numéros spéciaux augmentés très fortement.
A contrario de cette production d’articles de plus en plus importante, le nombre de chercheurs et donc, de relecteurs lui n’augmente pas, voir diminue.
Ce pose, donc, la question de la soutenabilité de ce système et donc de la reforme de l’évaluation de la recherche. Évaluation qui à l’heure actuelle privilégie la quantité à la qualité.